OUAHIGOUYA : UN PLAIDOYER POUR UNE PRISE EN CHARGE HOLISTIQUE DES FEMMES ATTEINTES DE TROUBLES MENTAUX

L’association Sœurs Pour Sœurs/Tond Laa Taaba (SPS/TLT), en partenariat avec Sauvons Le Reste, a mené une action de plaidoyer auprès du PDS de Ouahigouya en faveur des structures locales de prise en charge des femmes et des filles atteintes de troubles mentaux. Ce plaidoyer a abouti à une réponse concrète. La mairie de Ouahigouya a octroyé une tonne de riz à l’association Sauvons Le Reste, acteur engagé dans l’accompagnement des femmes souffrant de maladies mentales dans la région du Nord.
Le 5 février 2025, une délégation conjointe de SPS/TLT et de Sauvons Le Reste a été reçue par le Président de la Délégation Spéciale (PDS) de Ouahigouya. À l’ordre du jour, un plaidoyer en faveur d’un appui tangible aux structures accueillant des femmes et des filles atteintes de maladies mentales dans la commune.
« Ces structures jouent un rôle crucial dans l’accompagnement des femmes et des filles en détresse psychique, mais elles sont confrontées à un déficit alarmant de ressources. Nous avons sollicité un soutien sous forme de vivres ou d’autres appuis pour améliorer les conditions de vie des bénéficiaires »
Fatou FAYAMA, chargée de communication et de plaidoyer de SPS/TLT
Une réponse concrète : une tonne de riz pour renforcer la prise en charge
À la suite de cette rencontre, la mairie de Ouahigouya a répondu favorablement à l’appel. Le 26 février 2025, elle a remis une tonne de riz à l’association Sauvons Le Reste. Ce soutien alimentaire permettra de renforcer les capacités d’accueil et d’accompagnement de la structure, tout en allégeant sa charge opérationnelle.

« Cette dotation est une véritable bouffée d’oxygène pour notre structure, qui lutte chaque jour pour offrir des conditions de vie dignes aux femmes souffrant de troubles mentaux. Nous saluons cet engagement et espérons qu’il ouvrira la voie à d’autres formes de soutien »,
Adama OUATTARA, chargé de projets à Sauvons Le Reste
Vers des politiques plus inclusives en santé mentale
Fort de cette avancée, les organisations de la société civile restent mobilisées pour garantir un accompagnement durable et digne aux personnes atteintes de troubles mentaux. SPS/TLT et ses partenaires rappellent que l’accès aux soins et à une prise en charge humaine constitue un droit fondamental.
« Ce geste du PDS de Ouahigouya est une avancée notable, mais il ne doit pas rester isolé. Il est impératif que les autorités, les partenaires techniques et financiers, ainsi que la société civile, conjuguent leurs efforts pour mettre en place des solutions pérennes et inclusives pour ces femmes et filles en situation de vulnérabilité »
Marie Rose KERE, PCA de SPS/TLT

Un plaidoyer qui ne faiblit pas
Les deux associations entendent poursuivre leur plaidoyer auprès des institutions publiques et des acteurs humanitaires. Elles appellent à une mobilisation collective pour briser les tabous et combattre la stigmatisation persistante autour de la santé mentale au Burkina Faso.
Fatou FAYAMA